L’étude des signes en usage dans les sociétés s’est longtemps confondue avec l’étude de la langue, c’est à-dire qu’elle appartenait soit à la philosophie du langage, soit à la théorie générale des langues qui allait devenir plus tardivement la linguistique.
Il va falloir attendre la fin du XIX ème siècle pour que la distinction soit faite entre signes linguistiques et signes graphiques , c’est la sémiologie  conçue alors comme science générale des signes . Son apparition se fait simultanément en Europe et aux états-Unis.
Le terme de « signe » désigne, en élargissant son sens, tout objet, dessin, figure, qui possède une signification autre que sa signification littérale. Tout signe est fondé sur l’union d’un signifiant et d’un signifié.
Le signifiant est d’ordre phonique ou graphique, c’est la matérialité du signe. Le signifié est le sens contenu du signe.

Prenons l’exemple d’un feu de signalisation : cet élément, intervenant majeur du code de la route, sera analysé comme trois signes ayant chacun un signifié :
— voie libre pour le feu vert ;
— attention, changement imminent pour le feu orange ;
— arrêt absolu pour le rouge.
Le signifiant est donc double : la couleur du feu et sa position dans l’axe vertical.

Dans ses travaux, l’américain Charles Sanders Peirce (1839-1914) est le premier à concevoir une science générale des signes, à laquelle il donne le nom de sémiotique, reprenant ainsi le terme de John Locke. Peirce met en place une distinction, aujourd’hui acceptée de tous, qui pose trois catégories de signes :
— l’icône , qui fonctionne par similitude : le dessin d’un arbre qui représente l’arbre en est l’icône ;
— l’indice , qui fonctionne par contiguïté de faits : l’ombre d’un arbre en est l’indice tout comme la fumée est l’indice du feu ;
— le symbole , qui fonctionne par convention : la feuille d’érable sur le drapeau canadien symbolise ce pays.